Régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension : une chance réelle en 2025
- thatianaavocat
- 22 avr.
- 3 min de lecture
De nombreux secteurs en France font face à une pénurie de main-d’œuvre. Certains emplois, pourtant essentiels au bon fonctionnement de la société, restent vacants, car ils sont jugés peu attractifs. C’est dans ce contexte que la loi n° 2024-42 du 26 janvier 2024, visant à contrôler l’immigration et améliorer l’intégration, a introduit un nouveau dispositif de régularisation par le travail pour les étrangers en situation irrégulière exerçant une profession dite “en tension”.
Ce dispositif ouvre la possibilité d’obtenir une carte de séjour temporaire portant la mention “salarié” pour une durée d’un an, à condition de remplir certaines conditions strictes. Voici l’essentiel à retenir.
1. Qu’est-ce qu’un métier en tension ?
Un métier est dit “en tension” lorsqu’il est difficile de trouver des candidats pour répondre aux besoins du marché du travail dans une zone géographique donnée.
La liste officielle des métiers en tension est fixée par décret du 1er avril 2021 et varie selon les régions. On y trouve, par exemple :
Agents d’entretien ;
Serveurs, cuisiniers, employés de restauration ;
Aides à domicile et auxiliaires de vie ;
Agents de sécurité ;
Travailleurs du bâtiment ou agricoles ;
Infirmiers, ingénieurs techniques, etc.
2. Quelles conditions faut-il remplir pour être régularisé ?
a) Expérience professionnelle
L’étranger doit avoir travaillé au moins 12 mois (consécutifs ou non) au cours des 24 derniers mois dans un métier figurant sur la liste des professions en tension.
Les preuves à fournir peuvent inclure :
Contrats de travail ;
Bulletins de salaire (fiches de paie) ;
Attestations de l’employeur ;
Déclarations sociales (URSSAF, etc.).
Attention : les périodes travaillées sous statut “étudiant”, “travailleur saisonnier” ou avec une attestation de demandeur d’asile ne sont pas prises en compte.
b) Résidence stable en France
Il faut justifier d’au moins 3 ans de présence continue en France. La preuve peut se faire par :
Documents officiels (avis d’imposition, certificats scolaires, attestations CPAM…) ;
Factures, relevés bancaires, quittances de loyer ;
Témoignages ou attestations de personnes tiers.
c) Intégration dans la société française
L’administration évalue l’intégration du demandeur : respect des valeurs de la République, comportement citoyen, implication dans la vie locale ou associative.
Des attestations d’amis, voisins, collègues, ou encore des preuves de bénévolat ou de participation à la vie scolaire des enfants, sont particulièrement utiles.
Toute condamnation pénale inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire français peut entraîner un refus.
3. Pourquoi se faire accompagner par un avocat ?
Même si l’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire, elle est fortement recommandée. Un avocat spécialisé vous aidera à :
Analyser la faisabilité de votre demande ;
Constituer un dossier complet, crédible et cohérent ;
Obtenir un rendez-vous en préfecture dans les délais ;
Vous accompagner en cas de refus ou d’OQTF.
Sans dossier solide, la demande est souvent rejetée. Il ne suffit pas de travailler dans un métier en tension, encore faut-il pouvoir le prouver avec des documents précis.
Conclusion : un espoir concret de régularisation en 2025
La procédure d’admission exceptionnelle au séjour au titre du travail dans un métier en tension est aujourd’hui l’une des rares voies légales de régularisation ouverte aux sans-papiers. Si vous remplissez les conditions, c’est une véritable opportunité de construire une vie stable et légale en France.
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Maître Thatiana Munhoz Gomez – Avocate en droit des étrangers
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